Les chroniques de sylvain Legault
Psychothérapie et « psychothérapiés »
Je me permets de faire un néologisme. Connaissez-vous une ou deux personnes actuellement en thérapie autour de vous? Sûrement que oui! Disons qu’il y en a deux, enfants et adultes confondus. Nous sommes environ 7 millions au Québec, donc il y aurait aux alentours de 2.5 millions de gens en thérapie au Québec seulement. Je n’inscris pas les personnes âgées dans les centres d’accueil ou dans les CHSLD, les enfants en garderie et les personnes en soins palliatifs ou mourants. Je passe le Canada et les États-Unis ainsi que tout le monde occidental. Ensuite, il y a toutes ces personnes qui ne suivent pas une thérapie comme telle, mais qui se ‘’soignent’’ par les médecines douces et les techniques de relaxation, yoga, spa en tous genres. Rajoutons facilement un autre 2 millions aux 2.5 déjà en thérapie, cela commence à faire pas mal de monde dans la souffrance, c'est-à-dire 4.5 millions de personnes sur 7 millions. Plus de la moitié de la population.
Ouf! Après cela on se demande pourquoi cela va si mal au Québec! Imaginez maintenant, l’ensemble de la planète.  La population mondiale est de 8 milliards d’habitants. Vous vous demandez sûrement ou je veux en venir, eh bien voilà. Je me demande si le monde occidental n’est pas victime des thérapeutes. Nous n’avons jamais vu autant de malade et de maladie, et ce, sans parler des médicaments. Il y a un courant effroyable venant des psy, des ogues, des euthes pour nous vanter les mérites d’une approche quelconque afin de régler nos problèmes. Si par chance, ou malheur, vous n’avez pas de problème, ne vous en faites pas, on vous en trouvera un. C’est particulièrement vrai pour nos jeunes d’ailleurs. Il y a des problèmes partout. Des problèmes psychologiques, psychiatriques, relationnels, communicationnels et j’en passe. On en invente dans nos universités tous les ans et nous créons de nouvelles professions de plus en plus spécialisées. De quoi? On ne sait pas trop, mais bon…on y trouve un sens bien commun et partagé entre nos charmants intellectuels.
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