Il est intéressant de voir que ce concept est relativement encore tabou de nos jours. En matière de spiritualité ou de religions, il ne pose aucun problème à identifier ce principe aux jeunes enfants et que surtout, il est important d’agir. Là-dessus, je suis tout à fait pour et même que l’état devrait peut-être intervenir plus tôt.
La vulnérabilité de l’adulte est réduite à des erreurs de vie, une incapacité de jugement, une certaine forme de stupidité ou encore à de l’utopie. Mieux encore, les abus sectaires, spirituels et religieux se résument à des troubles psychologiques et psychiatriques, des problèmes de la personnalité, et pour finir, dû à une situation de vie comme un divorce, une faillite, une perte d’emploi ou tout simplement à quelqu’un de bizarre.
. D’ailleurs, il est très difficile, voire même impossible pour quelqu’un d’entreprendre quelque recours que ce soit contre une secte, mouvement spirituel ou une religion pour abus de confiance. À moins qu’il ne s’agisse d’un acte criminel. Par contre, donner sa vie, sa femme, sa maison et tous ses avoirs à un gourou est triste, mais il s’agit d’un choix! Quand il s’agit de secte, c’est encore plus terrible, mais quand nous parlons des œuvres du cardinal Untel, là c’est bien et même valorisé. Il y a un problème ici, selon moi.
. Par contre, tous ces prétendants à la vérité peuvent impunément jouer dans la tête des gens, les abuser et porter atteinte à leur dignité sans qu’aucune loi ne vienne à leur secours, ou du moins, mettre en place un cadre qui pourrait limiter les dégâts.
. La vulnérabilité chez l’adulte est tout aussi importante en matière spirituelle et religieuse, car beaucoup de mécanismes psychologiques, neuropsychologiques, émotifs et affectifs entrent en jeux et il n’est absolument pas sérieux de croire que ce sont que les faibles qui puissent en être victime.
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Par contre, lorsque nous parlons d’adulte, ce concept prend une tout autre forme généralement et il serait peut-être temps de réfléchir sur ce que l’idéologie populaire véhicule. Premièrement, il se passe quelque chose de vraiment extraordinaire à dix-huit ans. Soudainement à minuit et une seconde, nous pouvons exercer nos droits de citoyen conformément au Code civil du Québec et selon la charte canadienne des droits et libertés ainsi que celle du Québec. Nous sommes réputés avoir pleine conscience de ce que nous faisons.
Nos choix en matière de religions et de spiritualité sont garantis par la liberté de conscience et de religions, toujours contenus dans les chartes. Ce qui veut également dire que nous sommes en mesure, toujours très librement, d’assumer nos choix en toutes consciences de cause. Sauf bien sûr, si vous être malade ou sur une curatelle privée ou publique.
L’éthique et la déontologie ne sont pas appliquées lorsque nous avons affaire aux prêtres, pasteurs, ministres du culte ou quelques gourous que ce soit comme cela est tout à fait normal dans la plupart des ordres professionnels. Il ne peut pas y avoir des activités sexuelles entre une patiente et son médecin, même si elle est volontaire.
Je crois sincèrement que le Québec devrait s’intéresser davantage à ces questions plutôt que de perdre un temps fou avec une charte qui de toute façon sera inapplicable. Nous avons déjà toutes les lois qu’il nous faut. Nous n’avons qu’à les appliquer, c’est tout.
Chronique de Sylvain Legault
Sylvain Legault
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Spiritualité, sectes et religions: La vulnérabilité chez l’adulte
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